Wright Morris, L’essence du visible
Catalogue officiel de l’exposition de Wright Morris, L’essence du visible à la Fondation Henri Cartier-Bresson, Paris, du 18 juin au 29 septembre 2019.
Publication | Table des matières | Critiques
Résumé
Photographe américain né dans le Nebraska, Wright Morris (1910-1998), qui deviendra une figure de la littérature américaine, publie ses premiers romans et nouvelles au milieu des années 1930. Ses écrits évoquent le monde paysan des Grandes Plaines, dans lequel il a vécu durant son enfance. De retour d’un voyage en Europe, il commence à utiliser l’image photographique dans ce qu’il nomme « photos-textes ». Cette approche novatrice de la relation texte-image donne lieu à la publication de trois ouvrages, The Inhabitants (1946), The Home Place (1948), puis God’s Country and My People (1968), qui manifestent toute la puissance évocatrice de ses talents de photographe et d’écrivain conjugués.
Durant une douzaine d’années, il photographie la vie simple des Américains, empruntant au réalisme des auteurs et photographes de la Grande Dépression, tels John Steinbeck ou Walker Evans : « J’ai vu le paysage américain encombré de ruines que je voulais sauver », déclare-t-il, précisant « vouloir enregistrer cette histoire avant qu’elle ne disparaisse ». Ses images, le plus souvent vides de toute présence humaine, montrent des objets du quotidien. Des vêtements sans corps, des lits et des chaises, des couverts sur une table : le temps est suspendu, l’image énigmatique. Morris réussit à capturer « l’essence du visible ».
Réalisées sur une courte période, ses images d’un monde rural durement éprouvé inscrivent le photographe dans l’histoire de la photographie documentaire américaine de l’entre-deux-guerres, mais l’usage qu’il en fait dans une forme singulière, réutilisant autrement le même corpus au sein de livres différents, fait aussi de lui un précurseur dans l’histoire du livre de photographie.
Cet ouvrage est le catalogue de l’exposition « Wright Morris. L’Essence du visible » à la Fondation Henri Cartier-Bresson, Paris, du 18 juin au 29 septembre 2019, qui présentait pour la première fois l’œuvre du photographe en France et en Europe.
Table des matières
- 3 Wright Morris : Les lieux où ils vécurent, les choses qu’ils laissèrent derrière eux Stephen Arkin
- 13 L’Essence du visible Agnès Sire
- 23 Le Feu intérieur Anne Bertrand
- 47 Statement Wright Morris
- 49 Photographies
- 194 Liste des œuvres
- 197 Chronologie
- 199 Bibliographie photographique sélective
Critiques
- Jean-Marie Durand, « Les photo-textes de Wright Morris – à propos de la rétrospective “L’Essence du visible” », AOC, 27 juin 2019, cf.
https://aoc.media/critique/2019/06/27/les-photos-textes-de-wright-morris-a-propos-de-la-retrospective-lessence-du-visible/ - “This important volume from an authoritative international team of authors sheds significant new light on the comparative development of post-war Conservatism in the western world.”
– Stuart Ball, Professor Emeritus, University of Leicester, UK - “The rich essays collected in this illuminating volume show that the rise of right-wing politics in the United Kingdom, the United States, and France since the 1970s was a remarkably transnational phenomenon. As they attacked social democracy and cultural pluralism, right-wing movements borrowed ideas, visions, vocabularies, and tactics from each other, adapting them to their own national idioms and using advances in one country to win advances elsewhere. Anyone interested in confronting the problems that have proliferated in the wake the right’s reconfiguration of politics – surging inequality, belligerent ethno-nationalism, worker disempowerment and insecurity, and lost faith in the capacity for democratic self-government – has much to learn about the origins of these problems from this important book.”
– Joseph A. McCartin, Georgetown University, USA, author of Collision Course