Qu’est-ce que l’intersectionnalité ?

Dominations plurielles : sexe, classe et race

Emmanuelle Delanoë-Brun
Editeur : Payot
Parution : 2021-09-08 10:38:09
Nombre de pages : 448

Publication | Table des matières | Critiques

Résumé

L’intersectionnalité est un nouvel outil pour mieux penser les inégalités et mieux agir contre elles. Cette notion, qui nous vient du féminisme noir, a été théorisée en 1989 par la juriste Kimberlé W. Crenshaw – dans un article traduit ici pour la première fois en français – et diffusée notamment par la sociologue Patricia Hill Collins dans “La Pensée féministe noire”. Mais à son origine on trouve l’abolitionniste et féministe Sojourner Truth qui, au XIXe siècle, est l’une des premières à avoir montré la double oppression, de race et de sexe, que subissaient certaines femmes. L’intersectionnalité révèle donc que la domination est souvent plurielle et que, de ce fait, les discriminations, dont certaines ne sont pas visibles, peuvent se renforcer les unes les autres. Ce livre en propose une introduction générale et montre son efficacité pratique dans trois domaines : la vie sociale, le militantisme et la culture.

Table des matières

Introduction, Emmanuelle Delanoë, Myriam Boussahba et Sandeep Bakshi       7

Des discriminations, une intersection : histoire d’un constat        9

L’intersectionnalité, une idée neuve ?    11

Ouvrir la voix : un horizon revendicatif  16

Une résistance française ?           20

Penser l’outil intersectionnel     29

I.Théorie et histoire 33

  • L’intersectionnalité ou la conceptualisation de la chose vécue, Jean-Paul Rocchi 35
  • Intersectionnalité : un héritage décolonial et transnational, Sandeep Bakshi 63
  • Penser l’articulation des rapports sociaux dans les mouvements féministes en France (années 1970-1980), Claudie Lesselier 87

II. L’intersectionnalité en pratique 113

  • Médecine et diversités des corps, Angela Maas 115
  • La ville, terrain d’expérimentation : l’exemple de Nanterre, Charlotte Groppo 133
  • Dire la différence : minorités et technologies immersives en Australie, Lily Hibberd 157

III. Diffusion et scènes culturelles             181

  • Masculinités, sexualités et race : défaire les stéréotypes, Yannick M. Blec 183
  • Intersectionnalité et culture populaire américaine : imaginer un monde plus inclusif, Anne Crémieux 209
  • Écrire à l’intersection : théâtre et sida aux États-Unis, Mathieu Duplay 233
  • Une difficile ouverture : l’exemple des scènes punk-féministes française et américaine, Louise Barrière 255

IV. Le texte fondateur de Kimberlé Crenshaw 279

  • Démarginaliser l’intersection race/sexe : critique féministe de la doctrine antidiscriminatoire, de la théorie féministe et des politiques antiracistes, Kimberlé Crenshaw 281

Critiques

  • “This important volume from an authoritative international team of authors sheds significant new light on the comparative development of post-war Conservatism in the western world.”
    – Stuart Ball, Professor Emeritus, University of Leicester, UK
  • “The rich essays collected in this illuminating volume show that the rise of right-wing politics in the United Kingdom, the United States, and France since the 1970s was a remarkably transnational phenomenon. As they attacked social democracy and cultural pluralism, right-wing movements borrowed ideas, visions, vocabularies, and tactics from each other, adapting them to their own national idioms and using advances in one country to win advances elsewhere. Anyone interested in confronting the problems that have proliferated in the wake the right’s reconfiguration of politics – surging inequality, belligerent ethno-nationalism, worker disempowerment and insecurity, and lost faith in the capacity for democratic self-government – has much to learn about the origins of these problems from this important book.”
    – Joseph A. McCartin, Georgetown University, USA, author of Collision Course