Noirs et Blancs contre l’esclavage – Une alliance antiesclavagiste ambiguë aux Etats-Unis (1754-1830)

Editeur : Karthala
Parution : 2022-10-27 10:38:25

Publication | Critiques

Résumé

L’abolition de l’esclavage aux États-Unis a une longue histoire, qui trouve son origine dès la période coloniale avant de connaitre un tournant en 1754, au début de la guerre de Sept Ans. Aux antiesclavagistes blancs s’ajoutent peu à peu les Noirs libérés dans le Nord, lors de la Révolution américaine. Ils plaident ensemble pour une Déclaration d’indépendance accordant une réelle égalité à tous les Américains.
Le succès est alors mitigé, avec des abolitions au Nord et une perpétuation de l’esclavage au Sud. Le début du xixe siècle amorce une autre étape dans le combat antiesclavagiste et le mouvement des droits civiques états-uniens. Dans un contexte d’expansion de la culture du coton au Sud et à l’Ouest des États-Unis entraînant une montée des discriminations raciales, de nouvelles mobilisations voient le jour pour résister à l’esclavage.
Comment la pensée antiesclavagiste se forme-t-elle, sur quelles bases religieuses, philosophiques et politiques ? Quelles sont ses évolutions entre le xviiie siècle et le début du xixe siècle ? Quels sont les procédés mis en oeuvre par ses acteurs, Blancs et Noirs, pour combattre le système esclavagiste ? Dans quelle mesure Noirs et Blancs sont-ils de réels alliés ? Ont-ils toujours les mêmes objectifs ?
En s’appuyant sur de nombreux écrits de figures militantes blanches et noires, cet ouvrage interroge et retrace leurs combats jusqu’à la veille de leur rapprochement historique, vers 1830, tout en faisant écho à des clivages et modes de pensées encore d’actualité au sein de la société états-unienne. Il permet aussi de dévoiler des textes qui constituent de nos jours, en France, un pan méconnu de la littérature d’émancipation.

Marie-Jeanne Rossignol est professeure à Université Paris Cité. Spécialiste de l’histoire des États-Unis aux xviiie et xixe siècles, elle étudie le processus d’abolition de l’esclavage dans ce pays et a publié en 2017 avec Bertrand Van Ruymbeke la traduction éditée de l’ouvrage majeur de l’antiesclavagiste Anthony Benezet, Une histoire de la Guinée (Paris, Société française d’étude du dix-huitième siècle).

Critiques

  • “This important volume from an authoritative international team of authors sheds significant new light on the comparative development of post-war Conservatism in the western world.”
    – Stuart Ball, Professor Emeritus, University of Leicester, UK
  • “The rich essays collected in this illuminating volume show that the rise of right-wing politics in the United Kingdom, the United States, and France since the 1970s was a remarkably transnational phenomenon. As they attacked social democracy and cultural pluralism, right-wing movements borrowed ideas, visions, vocabularies, and tactics from each other, adapting them to their own national idioms and using advances in one country to win advances elsewhere. Anyone interested in confronting the problems that have proliferated in the wake the right’s reconfiguration of politics – surging inequality, belligerent ethno-nationalism, worker disempowerment and insecurity, and lost faith in the capacity for democratic self-government – has much to learn about the origins of these problems from this important book.”
    – Joseph A. McCartin, Georgetown University, USA, author of Collision Course