Mutations de la métafiction
Revue française d’études américaines 2019/2 (N° 159)
Publication | Critiques
Résumé
Depuis les tribulations scripturaires de Tristram Shandy ou de Don Quichotte, la fiction qui met en scène et commente les conditions de son existence a traversé discrètement siècles et littératures, avant de connaître une effervescence dans les années 1960-70 aux États-Unis. Au cours de ces deux décennies critiques où l’on dit la littérature « épuisée » (Barth 1967), une génération d’écrivains nord-américains s’empare du terrain réflexif de la fiction. Des auteurs comme Donald Barthelme, Robert Coover ou William Gass multiplient les expériences littéraires, tout en accueillant au sein de leur fiction le doute sur la possibilité de son existence.
Nombre de doubles sont alors inventés qui décrivent en miroir les difficultés à créer. Cette conscience inquiète sur l’avenir de la fiction domine bientôt la scène littéraire ; et le terme de « métafiction », né presque incidemment sous la plume de William Gass en 1970, circule bientôt dans de nombreux textes critiques pour tenter de circonscrire le phénomène, accompagné de ses variantes terminologiques.
Aussi ce vocable qui fait aujourd’hui autorité et décrit une pratique pourtant née avec le roman moderne est-il désormais souvent associé aux explorations formelles et hésitantes de cette ère critique et ne connote donc généralement pas une période heureuse de la littérature. En 1984, alors qu’elle dresse un inventaire du phénomène, Patricia Waugh, au seuil de son ouvrage, traduit cette hostilité ambiante à l’égard de la métafiction : « What is metafiction and why are they saying such awful things about it …
Critiques
- “This important volume from an authoritative international team of authors sheds significant new light on the comparative development of post-war Conservatism in the western world.”
– Stuart Ball, Professor Emeritus, University of Leicester, UK - “The rich essays collected in this illuminating volume show that the rise of right-wing politics in the United Kingdom, the United States, and France since the 1970s was a remarkably transnational phenomenon. As they attacked social democracy and cultural pluralism, right-wing movements borrowed ideas, visions, vocabularies, and tactics from each other, adapting them to their own national idioms and using advances in one country to win advances elsewhere. Anyone interested in confronting the problems that have proliferated in the wake the right’s reconfiguration of politics – surging inequality, belligerent ethno-nationalism, worker disempowerment and insecurity, and lost faith in the capacity for democratic self-government – has much to learn about the origins of these problems from this important book.”
– Joseph A. McCartin, Georgetown University, USA, author of Collision Course