Littérature et publicité : de Balzac à Beigbeder

Co-édition avec Laurence Guellec et Françoise Hache-Bissette
Editeur : Editions Gaussen
Parution : 2012-11-08 10:37:56
Nombre de pages : 464

Publication | Critiques

Résumé

• En postface : un entretien inédit avec Frédéric Beigbeder – Sara Thornton

« La publicité est l’une des plus grandes catastrophes des deux mille dernières années pour ceux qui aiment la littérature », d’après Frédéric Beigbeder. Son roman, 99 francs, comme l’essai de Naomi Klein, No logo, contre la tyrannie des marques, ont redéfini dans les années 2000 les termes d’un conflit qui oppose, depuis le XIXe siècle, les défenseurs de la culture lettrée, classique, humaniste, aux puissantes industries culturelles et à leur « propagande ».
Mais la publicité hante la littérature autrement que sur un mode polémique. Des « cris » des vendeurs ambulants, dont les échos résonnent encore dans le roman proustien, aux personnages publicitaires (Bébé Cadum, bonhomme Bibendum, dames du papier à cigarette Job), la réclame a longtemps fasciné les écrivains. Balzac, Zola, Mallarmé, Desnos ont écrit sur les stratagèmes rhétoriques du slogan, les beautés de l’affiche, le grand barnum commercial. «Pilules PINK pour personnes pâles », ces allitérations d’un rédacteur anonyme ont enchanté Dada et les surréalistes tandis que Cendrars, en quête du lyrisme moderne, a osé dire : « Publicité = Poésie ».
Victor Hugo a associé sa signature à l’Encre Triple Noir, Jules Verne aux plumes portant son noms Edmond Rostand, Anatole France, au vin tonique Mariani, Colette, Paul Valéry ont fait l’éloge de « l’eau de Perrier », Cocteau a rimé des accroches pour les bas Kayzer…

L’originalité de cet ouvrage

• Un sujet inédit : c’est la première fois que la publicité est envisagée sous l’angle de ses relations avec la littérature. Deux univers pourtant souvent jugés antinomiques mais aux liens multiples et variés.
• Des auteurs qui font référence : 30 chercheurs et universitaires français et étrangers de renom ont accepté d’apporter leur concours à cet ouvrage.
• Un éclairage anglophone : l’œuvre, très controversée de l’écrivain américain, Bret Easton Ellis, est analysée ici. Le marketing littéraire en Grande-Bretagne est aussi décrypté à la lumière d’un exemple particulièrement significatif.
• Des thématiques originales : les cris de Paris au Moyen Âge comme ancêtres de nos actuels slogans publicitaires, de grands écrivains qui ne rechignent pas à prêter leur nom, leur image et même leur plume à la réclame, la publicité devenue objet littéraire, les nouveaux médias au service de la promotion de la littérature etc.

Co-édité avec l’université Paris Descartes et l’université Versailles- Saint-Quentin

Les auteurs :
Laurence GUELLEC est maître de conférences en littérature française à l’Université Paris Descartes, membre junior de l’Institut universitaire de France et chercheur dans l’équipe « Écritures de la modernité, littérature et sciences humaines ».
Françoise HACHE-BISSETTE est maître de conférences habilitée en sciences de l’information et de la communication à l’Université Paris Descartes et chercheur au Centre d’histoire culturelle des sociétés contemporaines.

Critiques

  • “This important volume from an authoritative international team of authors sheds significant new light on the comparative development of post-war Conservatism in the western world.”
    – Stuart Ball, Professor Emeritus, University of Leicester, UK
  • “The rich essays collected in this illuminating volume show that the rise of right-wing politics in the United Kingdom, the United States, and France since the 1970s was a remarkably transnational phenomenon. As they attacked social democracy and cultural pluralism, right-wing movements borrowed ideas, visions, vocabularies, and tactics from each other, adapting them to their own national idioms and using advances in one country to win advances elsewhere. Anyone interested in confronting the problems that have proliferated in the wake the right’s reconfiguration of politics – surging inequality, belligerent ethno-nationalism, worker disempowerment and insecurity, and lost faith in the capacity for democratic self-government – has much to learn about the origins of these problems from this important book.”
    – Joseph A. McCartin, Georgetown University, USA, author of Collision Course