Les Petites Italies dans le monde

Marie-Claude Blanc-Chaléard, Antonio Bechelloni, Michel Dreyfus et Éric Vial (dir.)
Editeur : Presses universitaires de Rennes
Parution : 2007-07-28 10:37:30
Nombre de pages : 444

Publication | Table des matières | Critiques

Résumé

« Les Petites Italies dans le monde », c’est l’histoire planétaire des migrants italiens vue par le plus petit commun dénominateur : le semis sur plusieurs continents de quartiers urbains devenus les territoires de communautés qui se sont longtemps pensées comme l’autre bout d’une chaîne liée à leur village ou région de la péninsule. Comment s’est faite la précipitation, de cette diversité d’origines à l’espace de quelques rues dans les villes et métropoles des pays d’installation ? Comment s’y est forgée une identité italienne de l’étranger et selon quels processus ces « ethnoterritoires » ont-ils produit des citadins invisibles, composante néanmoins singulière des peuples d’accueil ?

D’un côté, le vécu des quartiers, de l’autre, les variantes entre les sociétés d’immigration : les termes de la comparaison semblaient simples. Historiens de renom ou jeunes chercheurs, les auteurs, originaires de nombreux pays, réservent quelques surprises au fil du livre. Le voyage se fait à l’envers : à partir du Nouveau monde, où sont nées les Petites Italies, on revient vers l’Europe où elles n’ont pas eu la même fortune, pour toucher aux limites inédites de la Russie et de l’Australie. L’évolution sociale s’efface souvent derrière les pratiques culturelles – cinéma, radio –, alors que le poids du politique dans la construction des identités se trouve confirmé.

Et si la longue durée de deux siècles d’émigration est souvent prise en compte, c’est pour interroger le devenir même de l’expression « Petite Italie ». Cela conduit à décoder les images, les oeuvres littéraires et le discours des historiens eux-mêmes.

De la version noire du xixe siècle où Little Italy rimait avec quartier mal famé peuplé d’immigrés crasseux et bruyants, aux évocations plus chaleureuses qui ont fini par s’installer avant de laisser place aux reconstructions mythiques contemporaines, les « Petites Italies » ont toujours alimenté des représentations qui n’avaient que peu à voir avec le vécu et le devenir des quartiers communautaires.

Elles constituent désormais des lieux de mémoire qui appartiennent autant à l’histoire des migrants italiens qu’à celles des pays où ils ont fait souche.

Table des matières

Marie-Claude Blanc-Chaléard, Introduction

Quatrième partie. Les représentations et leurs enjeux

Emilio Franzina, L’Italy Définitions et images des « Little Italies » entre littérature et histoire
Stéphane Dufoix et Valérie Foucher, Les Petites Italies (et les autres…) Éléments de réflexion sur la notion d’ethnoterritoire

Critiques

  • “This important volume from an authoritative international team of authors sheds significant new light on the comparative development of post-war Conservatism in the western world.”
    – Stuart Ball, Professor Emeritus, University of Leicester, UK
  • “The rich essays collected in this illuminating volume show that the rise of right-wing politics in the United Kingdom, the United States, and France since the 1970s was a remarkably transnational phenomenon. As they attacked social democracy and cultural pluralism, right-wing movements borrowed ideas, visions, vocabularies, and tactics from each other, adapting them to their own national idioms and using advances in one country to win advances elsewhere. Anyone interested in confronting the problems that have proliferated in the wake the right’s reconfiguration of politics – surging inequality, belligerent ethno-nationalism, worker disempowerment and insecurity, and lost faith in the capacity for democratic self-government – has much to learn about the origins of these problems from this important book.”
    – Joseph A. McCartin, Georgetown University, USA, author of Collision Course