Le projet « Penser les séries en pandémie » (PSP) est lauréat de l’appel Emergence en Recherche 2021 de l’Université de Paris.
Le projet « Penser les séries de la pandémie » (PSP) entreprend d’observer et d’analyser les effets de la crise sanitaire sur la forme sérielle, au niveau de la production, des représentations, et de la réception. On s’interroge sur ce qui, dans la forme sérielle, constitue cette réactivité – notamment la capacité, liée à leur nature d’œuvres en devenir, de capter l’incertitude qui domine la période, et ainsi de fonctionner comme outil de compréhension du monde pour leurs publics. Pour autant, nous analysons aussi les critiques adressées aux séries, qui sont aussi des produits commerciaux phares de « l’économie de
l’attention » (Citton), d’autant plus depuis l’avènement de la télévision en ligne. Le nombre croissant de séries disponibles est aussi accusé de contribuer à la polarisation accrue des sociétés occidentales. Le projet « PSP » se situe ainsi au croisement des études des médias, de la culture visuelle, et des études globales. La dimension transnationale et transculturelle des séries fait de ces œuvres un outil privilégié pour appréhender les évolutions de l’imaginaire du local et du global, du proche et du lointain, dans une période où la crise fait évoluer ces concepts.
L’ambition du projet est aussi de développer des modes de recherche innovants, en explorant ces phénomènes et thématiques, non seulement par les formes traditionnelles du travail universitaire, mais aussi par le développement d’essais vidéo, forme en plein essor dans la recherche sur les images en mouvements.
Après le colloque de Cerisy « Séries télé par-delà les frontières » (juillet 2022, https://www.youtube.com/watch?v=OSv9nCOis3Y ) qui donnera lieu à un ouvrage collectif aux Presses Universitaires de Rennes, un numéro spécial de revue est en préparation pour 2024, ainsi qu’une collection d’essais vidéo sur Viméo, « The Co-Videographic Project » et une table ronde au congrès NECS (Oslo, juin 2023).
Responsable :
- Ariane Hudelet – professeure des universités à l’Université de Paris, membre du LARCA