“« Esclavage, Empires et Diplomatie (France, Grande-Bretagne, États-Unis) : Abattre ou Consolider l’Esclavage dans le Monde Atlantique après Saint-Domingue (c. 1795 – c. 1815) ». Cette thèse a été soutenue en janvier 2021 à l’Université Paris-Cité (ex-Paris Diderot) et a obtenu le prix de thèse de la Fondation pour la Mémoire de l’Esclavage en 2022.
Cette thèse est une histoire connectée des processus d’abolition de la traite durant une période de vingt années (c. 1795 – c. 1815), qui s’intéresse tout particulièrement à la place centrale occupée par la Révolution Haïtienne dans l’histoire des abolitions. Elle permet d’éclairer des situations et ruptures majeures de la période quant à l’avenir de l’esclavage colonial aux Amériques : le réformisme impérial britannique marqué par l’abolition de la traite en 1807 et la tentative d’extension de cette décision aux autres nations européennes au Congrès de Vienne ; la politique anti-traite des Etats-Unis lors des années 1790, puis l’acquisition de la Louisiane en 1803 qui renversa la tendance en faveur de l’expansion de l’esclavage ; et, enfin, l’exemple français, marqué par l’expérience d’une politique d’émancipation générale des esclaves dans les colonies en 1794, puis celle du rétablissement de l’esclavage sous le Consulat en 1802.”