À l’issue du cycle électoral de 2020, Donald Trump est donc battu. Les chances de succès d’une contestation de sa défaite devant les tribunaux s’amenuisent au fur et à mesure que les décomptes aboutissent, d’autant qu’il n’a jusqu’ici apporté aucune preuve de la fraude massive qu’il dénonce.

Alors que son ère à la Maison Blanche prend fin, l’avenir de son parti fait l’objet de nombreuses conjectures.

La popularité persistante de Donald Trump

Trump est, en quelque sorte, un battu populaire. S’il a perdu, à la fois au Collège électoral (214 grands électeurs sur 570) et en pourcentage de voix (47,7 %), il a toutefois amélioré son score en nombre d’électeurs par rapport à 2016. Selon un décompte encore provisoire du Pew Research Center, il a obtenu plus de 71 millions de votes, dépassant Obama en 2008 (69,5 millions de votes) et augmentant son propre score de 2016 de 9 millions de voix.

De toute évidence, Trump n’est pas pour tout le monde le repoussoir que dépeignent les Démocrates. D’autant que les électeurs trumpistes de 2020 sont plus divers qu’attendu. Selon les sondages de sortie des urnes, dont les résultats seront à affiner, 43 % des électrices ont choisi Trump, ainsi que 32 % des Hispaniques et 31 % des Asiatiques. Le président sortant a aussi remporté 42 % des suffrages des électeurs dont le foyer a un revenu inférieur à 50 000 dollars par an, 40 % des électeurs dont le foyer comporte un membre d’un syndicat, 32 % des électeurs votant pour la première fois et, enfin, 42 % des électeurs diplômés du supérieur.

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Par François Vergniolle de Chantal, politiste et professeur de civilisation américaine à l’Université de Paris (LARCA – UMR 8225).