Avec François Vergniolle de Chantal.
Les pro-armes se réunissent à Indianapolis pendant trois jours. À un an de la présidentielle 2024, les Républicains candidats à la primaire défilent.
ÉTATS-UNIS – C’était sa première apparition publique depuis son inculpation à New-York. Sans menotte et libre, Donald Trump s’est rpésenté devant les fervents supporters du port d’arme à Indianapolis ce vendredi 14 avril, premier jour de la convention annuelle de la National Rifle Association (NRA) qui se prolongera tout le week-end.
Hasard du calendrier, le rassemblement a lieu un an jour pour jour après une fusillade dans un centre FedEx d’Indianapolis où neuf personnes ont été tuées par un ancien employé de 19 ans. Le meeting où sont attendues 70 000 personnes se déroule aussi seulement quelques jours après une nouvelle tuerie dans une banque de Louisville, dans le Kentucky, à 200 kilomètres de là. Six personnes sont mortes.
Deux semaines plus tôt, le 27 mars, sept personnes dont trois enfants de 9 ans ont été tuées dans une école de Nashville. De quoi raviver le douloureux souvenir de la fusillade à l’école élémentaire d’Uvalde en mai 2022, au Texas, où 19 enfants sont morts dans les mêmes circonstances. La convention de la NRA avait eu lieu seulement trois jours plus tard.
La présidentielle 2024 en ligne de mire
Malgré les appels nombreux à réguler l’accès aux armes à feu et les critiques contre la puissante NRA, les figures du parti républicain vont se presser à la tribune pendant trois jours pour défendre le deuxième amendement de la Constitution américaine qui autorise chaque citoyen à détenir (et utiliser) une arme. Car dans un moins d’un an, les primaires du parti pour l’élection présidentielle 2024 commenceront.
L’ex-président donc, mais aussi l’ancien gouverneur de l’Arkansas Asa Hutchinson, tous deux déjà candidats, sont attendus sur scène. Le vice-président de Donald Trump Mike Pence, la gouverneure du Dakota du Sud Kristi Noem et le gouverneur du New Hampshire Chris Sununu, qui envisagent de se présenter, seront aussi présents.
Nikky Haley, ancienne ambassadrice de Trump aux Nations Unies qui s’est lancée dans la course dès février, ainsi que le gouverneur de Floride Ron DeSantis et le sénateur Tim Scott, qui songent très sérieusement à prendre part à la bataille, ne se rendront pas à Indianapolis. Mais ils n’ont certainement pas oublié de faire une apparition virtuelle : tous les trois délivreront un message vidéo au cours du week-end.