Call for papers : Picturing Prehistory in American Art and Visual Culture (Paris, 7-8 Apr 22)

Posted on October 12, 2021

  • Paris, Institut national d’histoire de l’art, Apr 7–08, 2022
  • Deadline: Nov 15, 2021
  • Jonathan Dentler

Nouveaux mondes, anciens mondes, mondes perdus : représenter et médiatiser la Préhistoire dans l’art et la culture visuelle américains

7-8 avril 2022, Institut national d’histoire de l’art, Paris

De l’Atlantide, aux « Mound Builders » précolombiens, en passant par le combat acharné entre un T. Rex et des hommes des cavernes, les visions des mondes anciens et « perdus », flottant entre les faits et la fantaisie, ont longtemps exercé une fascination sur les artistes et les acteurs de la culture visuelle en Amérique. Comment ceux-ci ont-ils dépeint la Préhistoire et à quelles fins ? Comment l’imaginaire de la Préhistoire, du XVIIIe siècle aux années 1980, a-t-il contribué à de nouvelles conceptualisations de la culture, du temps, et de l’espace ? (Bleichmar et Schwartz, 2019)

Dès les premiers contact entre les Amérindiens et les peuples du « Vieux Monde », les Amériques ont posé un problème aux récits établis du « deep time ». Il s’agissait d’un « Nouveau Monde », apparemment sans histoire écrite, qui s’inscrivait difficilement dans les récits bibliques. Cette incertitude, couplée aux révolutions culturelles du temps et de l’espace qui marquèrent les siècles suivant l’expansion commerciale et impériale européenne, eut pour effet de produire une riche imagerie spéculative du temps profond. Comme l’a montré l’école « mythe et symbole » des études américaine dans les années 1950 et 1960, le temps mythique a joué un rôle important dans la culture américaine ; on en retrouve la trace dans les visions d’un Eden mécanique qui combinerait la technologie avec le pastoral, échappant à l’histoire et aux conflits sociaux de l’Europe (Marx, 1964). Au cours des XIXe et XXe siècles, l’évolution des sciences et de la culture populaire a accéléré un processus d’invention de mondes « anciens » et « perdus » , un imaginaire qui visait à donner un sens à l’idée de nouveau monde. Qu’ils soient plongés au fond des océans, cachés sous la terre ou perdus dans la jungle, ces mondes pouvaient être ramenés à la surface au travers des images.

Les contributions à ce colloque de deux jours aborderont les images de la préhistoire et leur fonctionnement dans différents médias et dans des contextes artistiques et non artistiques. Nous souhaitons particulièrement nous concentrer sur la façon dont ces images participèrent à la création d’un monde imaginaire spécifique, support pour l’invention d’origines lointaines et de temps profonds. Nous nous interrogerons sur ces questions en mettant en jeu les relations entre la production, la circulation et la réception de ces images, ainsi qu’en analysant les liens qui unissent ces mêmes images aux médias, en prenant en considération les questionnements à la fois formels et temporels qui en résultent.

Parmi les axes possibles :
– Visions de mondes perdus sous la mer ou sous terre ;
– Art, culture visuelle et culture matérielle en rapport avec les Amériques précoloniales et les peuples autochtones avant le contact ;
– Art et culture visuelle de l’histoire biblique et de la Terre Sainte ;
– Science, religion et culture visuelle du temps profond ;
– Relation de la culture visuelle au temps mythique et historique ;
– Désenchantement et (ré)enchantement, entre science, religion et savoir populaire ;
– Paysage, nature et temps profond ;
– Art et culture visuelle liés à la géologie et à la paléontologie ;
– Préhistoire et « culture du temps et de l’espace » (Kern, 1983) ;
– Les médias optiques et le temps profond ;
– La culture visuelle et l’esthétique des ruines.

  • Les communications peuvent se faire en français ou en anglais.
  • Veuillez envoyer le résumé de votre intervention (environ 250-500 mots) ainsi qu’un court CV à
  • Date limite pour l’envoi des propositions : 15 novembre 2021.

Ce colloque est organisé par Jonathan Dentler, lauréat de la bourse postdoctorale de la Terra Foundation for American Art pour l’enseignement et la recherche, et par l’université Paris Nanterre (HAR) et l’Université de Paris (LARCA).

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