En France, l’étude de la diplomatie culturelle, au croisement entre les domaines de l’histoire culturelle et l’histoire des relations internationales, est un champ de recherche relativement récent et encore peu exploité. Quelques ouvrages collectifs tentent d’aborder la diplomatie culturelle d’un point de vue global depuis les années 2010 [Dulphy, et al., 2010 ; Dubosclard, et al., 2002], mais l’étude de la diplomatie culturelle reste essentiellement fragmentaire, par le biais d’études de cas. L’historiographie des Etats-Unis est plus fournie, à travers des études sur le soft power [Nye, 2004], sur l’usage de la culture durant la Seconde Guerre mondiale (par le biais de l’agence United States Office of War Information) ou dans le contexte de la Guerre froide (propagande anti-communiste et mise en avant du modèle démocratique occidental). Ailleurs, la faiblesse de l’historiographie dans ce domaine tient peut-être aux formes et enjeux multiples de la diplomatie culturelle, à son développement récent (deuxième moitié du XXème siècle) ou à la difficulté d’en donner une définition générique.
Ce colloque entend ainsi réfléchir aux différents enjeux de la diplomatie culturelle, en particulier aux notions de « rayonnement », « influence » et « coopération », en lien avec le contexte politique national et international des cas étudiés.
Lieu : Maison de la Recherche de Paris 3 – 4 rue des Irlandais (Paris 5ème) – Salle Claude Simon.