Appel à communications Colloque international
« Après la présidentielle,
la démocratie américaine à l’ombre du trumpisme »
Chicago University in Paris (France) – jeudi 23 et vendredi 24 janvier 2025
L’assaut du Capitole en janvier 2021, bien loin de se résumer à une simple émeute, marque un tournant dans l’histoire de la République américaine. Pour la première fois, le transfert pacifique du pouvoir entre deux administrations présidentielles fut contesté par le président sortant, donnant ainsi à la thèse de l’érosion démocratique (« democratic backsliding ») popularisée dès 2018 par Steven Levitsky et Daniel Ziblatt dans How Democracies Die, une édifiante illustration. La transition de janvier 2025 sera peut-être pacifique ; mais à l’heure actuelle, les dynamiques de la campagne présidentielle laissent entrevoir un résultat disputé dont le potentiel de violence au moment de la transition est hélas trop réel, quel que soit le vainqueur.
Si les crises ouvrent des opportunités politiques, elles sont aussi matière à renouveler les grilles d’analyse scientifiques. C’est dans cette perspective que ce colloque, organisé en commun par plusieurs universités françaises et qui se tiendra dans les locaux parisiens de l’Université de Chicago, cherchera à interroger non seulement les dynamiques de la crise politique aux États-Unis à l’ombre du trumpisme, mais aussi la pérennité de leur démocratie. Démocratie qui, depuis sa naissance, a survécu à rien de moins qu’une guerre civile, plusieurs conflits internationaux et quantité de crises socio- économiques et financières qui ont déstabilisé bien d’autres régimes, voire les ont emportés. Si le terme de résilience trouve son origine dans les sciences physiques, où il désigne la capacité de résistance d’un matériau avant sa rupture, il a pris un sens différent en sciences sociales et désigne plutôt la capacité de se reconstruire ou de se réinventer, ce dont les États-Unis continuent de faire largement la preuve.
La configuration actuelle fait ressortir des traits idiosyncrasiques de la vie politique américaine : remise en cause des résultats de 2020 dont l’assaut du Capitole constitue l’apogée, collision entre le temps judiciaire et le temps électoral, secteurs médiatique et financier déréglementés. Mais elle présente aussi des dimensions communes aux démocraties occidentales à des degrés divers : violence verbale et physique, poids des réseaux sociaux dans les phénomènes de désinformation et de diffusion de « théories du complot », construction du « peuple » comme référent politique principal, soulevant la question du « populisme » comme catégorie d’analyse, montée de l’extrême-droite ainsi que d’une gauche se posant en rupture avec la social-démocratie, construction de l’immigration comme un problème public majeur, inflation. Ainsi, toute réflexion sur les défis auxquels les démocraties sont confrontées ne peut faire l’économie du détour états-unien qui, à l’occasion du scrutin en cours, constitue un exemple paradigmatique aux conséquences mondiales.
Depuis l’élection de Donald Trump en 2016, la démocratie américaine envoie des signes ambivalents. Si les observateurs soulignent à l’envi les dérives, qui sont nombreuses et préoccupantes (présidentialisme, blocage du Congrès, Cour suprême droitisée, coût des campagnes, défiance, voire cynisme, de l’opinion, partis polarisés, « bulles » médiatiques, etc.), les Américains semblent par ailleurs n’avoir jamais été autant investis dans la sphère publique. Les taux de participation aux élections présidentielles sont sensiblement à la hausse depuis 2008. L’irruption de Trump a conduit à une nouvelle vague de mobilisation, aussi bien à droite avec sa base électorale qu’à gauche avec une « résistance » protéiforme et de portée nationale. Les enjeux sociaux (avortement, santé) et environnementaux (changement climatique) sont de puissants facteurs de politisation à gauche, tandis que la droite « trumpiste » semble engagée dans une véritable croisade pour protéger une Amérique qu’elle craint de voir disparaître.
Organisé sur deux jours, le colloque explorera les quatre axes suivants :
- Les « règles du jeu » démocratique : Le « constitutional hardball » diagnostiqué par le juriste Mark Tushnet en 2004, a franchi un cap depuis l’irruption de Trump sur la scène politique nationale : les institutions, tout comme leurs normes sous-jacentes, ont été poussées jusqu’à leurs limites, à l’image d’un gigantesque « stress test » politico-judiciaire. Si Biden s’est ensuite posé comme le « restaurateur » des équilibres traditionnels et d’un débat public pacifié, force est de constater que les résultats ne sont pas au rendez-vous : la configuration du scrutin actuel, avec la collision des temps électoraux et judiciaires, n’en est que la dernière illustration la plus frappante. C’est ainsi que les communications qui porteront sur les ruptures institutionnelles, partisanes, électorales et judiciaires, leur origine et leur impact, ou encore le financement électoral et les mutations idéologiques seront naturellement au cœur des interrogations.
- La démocratie en action. La démocratie ne se résume jamais à ses règles de fonctionnement. Elle est, pour reprendre la formulation tocquevillienne traditionnelle, un « état social » qui repose sur un activisme citoyen. C’est dans cette optique que le colloque cherchera à analyser toutes les mobilisations citoyennes (locales, fédérées ou nationales), que ce soit à droite (par exemple Make America Great Again) ou à gauche (par exemple Black Lives Matter), ainsi que les différents processus de politisation qui voient le passage – ou pas – de « l’infra-politique » vers le débat politique plus traditionnel. Les médias, incarnation d’un espace public fragmenté et polarisé, ainsi que leurs mutations (technologiques, juridiques, économiques), seront abordées. Les enjeux sociaux, culturels et environnementaux, mais aussi la définition et l’application des politiques publiques entrent dans cette catégorie.
- Le « ressenti » démocratique. La démocratie est aussi un sentiment. Elle repose sur un sens d’appartenance, une conscience d’être écouté de la part de gouvernés et une obligation d’exemplarité et de responsabilité (accountability) de la part des gouvernants. Or la perception d’une confiscation de la démocratie par une « caste » irresponsable (voire corrompue) est largement partagée aux Etats-Unis, ce qui nourrit apathie, conspirationnisme, cynisme et colère. Le succès trumpiste de « l’élection volée » en 2020, maintenant promu au rang de mythe fondateur pour les Républicains, trouve ainsi un écho certain auprès de ses électeurs, qui partagent ce sentiment de dépossession. Les communications qui traiteront du clivage urbain/ rural, de l’Amérique périphérique, « d’en-bas », de son rôle politique, des différents aspects de sa situation sociale et de ses évolutions sont attendues.
Démocratie et relations internationales.
Si les questions de politique étrangère seront abordées, l’accent sera mis sur les échos internationaux sur la scène politique nationale et, plus précisément, sur la façon dont les enjeux internationaux sont « internalisés », que ce soit par le jeu régulier des institutions de la première puissance mondiale (notamment au Sénat) ou par d’autres vecteurs, comme l’activité en ligne (réseaux sociaux, fake news, IA), les mobilisations électorales et les mouvements sociaux, ou l’influence de réseaux transnationaux (politiques, communautaires, économiques).
L’ambition de ce colloque est de décloisonner les disciplines et de faire dialoguer les approches et les thématiques. Les propositions empruntant à la science politique, à l’histoire, au droit, à la sociologie, à l’économie, aux relations internationales et à la civilisation (American Studies) sont bienvenues.
Les propositions de communication (un paragraphe d’une dizaine de lignes, avec titre ainsi que les qualités et adresse de courriel de l’intervenant·e) sont à envoyer à l’adresse suivante USdemocracyjan25@gmail.com d’ici le mercredi 2 octobre 2024. Les notifications d’acceptation seront envoyées le 21 octobre 2024.
Comité d’organisation : Hugo Bouvard (Université Paris Cité) – Olivier Burtin (Université Picardie Jules Verne) – Elisa Chelle (Université Paris Nanterre) – Françoise Coste (Université Toulouse Jean Jaurès) – Lauric Henneton (Université Versailles Saint Quentin) – Olivier Richomme (Université de Lyon 2) – François Vergniolle de Chantal (Université Paris Cité).
Comité scientifique : Olivier Burtin (Université de Picardie Jules Verne – CORPUS), Elisa Chelle (Université Paris Nanterre – ISP), Françoise Coste (Université de Toulouse, laboratoire CAS), Aurélie Godet (Université de Nantes – CRINI), Lauric Henneton (UVSQ – CHCSC), Yves-Marie Péréon (Panthéon-Assas Université – CERSA), Aurore Portet (Sciences Po Lyon, UMR Triangle), Olivier Richomme (Université Lyon 2, UMR Triangle), François Vergniolle de Chantal (Université Paris Cité, UMR LARCA), Julien Zarifian (Université de Poitiers – MIMMO).
BIBLIOGRAPHIE INDICATIVE
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Call For Papers International Conference
« After November 5th: The Challenges to U.S. Democracy in the Era of Trumpism »
Chicago University in Paris (France) – January 23 & 24, 2025
Far from being a mere riot, the January 6, 2021 U.S. Capitol attack marked a turning point in the history of the American Republic. For the first time, the peaceful transition of power between two presidential administrations was contested by the outgoing President, thus encapsulating the idea of “democratic backsliding” popularized in 2018 by political scientists Steven Levitsky and Daniel Ziblatt in their book, How Democracies Die. The January 2025 transition may very well turn out to be peaceful, but as of now, the main trends of the U.S. election point towards a disputed outcome with a potential for all-too-real violent outbursts, whoever wins.
While crises may open up new political opportunities, they also contribute to developing new analytical frameworks. This forthcoming international conference – held at The University of Chicago in Paris on January 23-24, 2025 and co-organized with several French universities – seeks to explore the different facets of the ongoing American political crisis as well as the reasons for American democratic resilience against the backdrop of Trumpism. Since its founding, American democracy has survived no less than a civil war, many major international conflicts and countless social, economic and financial crises that elsewhere toppled stable governments and, more often than not, led to the demise of political regimes. “Resilience” – a concept originally used in the field of physics to mean a material’s capacity to withstand pressure until breaking point – has now taken on another meaning in social sciences, where it tends to refer to the ability to reinvent or rebuild itself, something the United States has largely demonstrated.
The current situation highlights idiosyncratic features of U.S. politics: the denial of the 2020 election results that culminated in the assault on the Capitol, the confluence of judicial and electoral dynamics, and the deregulation of the media and financial sectors. But it also shares some broad features with Western democracies: verbal and physical violence, the impact of social networks on the spread of disinformation and “conspiracy theories,” the construction of “the people” as the main political frame of reference (raising the question of “populism” as a category of analysis), the rise of the far right and of a left that stands against social democracy, the construction of immigration as a major public problem, and inflation. As a result, any consideration of the challenges facing democracies cannot ignore the case of the United States, which during this current election is a paradigmatic example with global consequences.
Since the election of Donald Trump in 2016, U.S. democracy has sent out mixed signals. While observers repeatedly point to the many distressing examples of democratic backsliding (the abuse of presidential power, congressional gridlock, a right-wing Supreme Court, the high cost of political campaigns, public distrust and even cynicism, partisan polarization, the division of the public into increasingly separate media “silos,” etc.), Americans seem to be more involved in the public sphere than ever before. Presidential election turnout has risen significantly since 2008. The emergence of Trump has led to a new wave of mobilization, both on the right with his electoral baseand on the left with a protean “Resistance” that is national in scope. Social and cultural issues (abortion, healthcare) as well as environmental issues (climate change) are powerful factors in the politicization of the left, while the Trump movement seems engaged in a veritable crusade to protect an America that it fears will disappear.
This conference will take place over two days and will explore the following four subjects:
- The “rules of the game” in democracy. The “constitutional hardball” diagnosed by jurist Mark Tushnet in 2004 has reached a milestone since Trump burst onto the national political scene: institutions, just like their underlying norms, were pushed to their limits, like a gigantic political- judicial “stress test.” If Biden positioned himself as the “restorer” of traditional balances and a peaceful public debate, it is clear that the results are not there: the configuration of the current election, with the collision of electoral and judicial temporalities, is only the latest and most striking illustration. Papers that focus on institutional, partisan, electoral and judicial ruptures, their origin and impact, or even electoral financing and ideological mutations will naturally be at the heart of this conference.
- Democracy in action. Democracy is never limited to its operating rules. It is, to use the traditional Tocquevillian formulation, a “social state” which is based on citizen activism. It is with this in mind that the conference will seek to analyze all citizen mobilizations (at the local, state and national levels), whether on the right (fsuch as the Make America Great Again movement) or on the left (for example Black Lives Matter), as well as different politicization processes from “infra-politics” to more traditional political debates. The media, which embodies a fragmented and polarized public space, as well as their technological, legal and economic evolutions, will be discussed. Social, cultural and environmental issues, but also the definition and application of such public policies, fall into this category.
- Democracy as an emotional experience. Democracy is also a feeling. It relies on a sense of belonging, the feeling of the governed that they are being listened to, and a sense of accountability on the part of those in power. However, there is a widespread perception in the
U.S. that democracy has been confiscated by an unaccountable and even corrupt elite. This, in turn, fuels apathy, conspiracy theories, cynicism, and anger. Trump’s Big Lie argument has been so popular that it has become a founding myth for contemporary Republicans and is shared by countless of his voters, who experience a feeling of dispossession. We will consequently value papers dealing with the urban/rural fault line and with “forgotten America” (its political weight, its diverse social characteristics and its changing faces). - Democracy and international relations. When dealing with foreign policy questions, the stress will be on the international echoes of the domestic political sphere, especially how international issues are “nationalized” either through the regular institutional back and forth of the world’s preeminent superpower (particularly in the Senate) or through other channels, such as online activities (social media, fake news, AI), electoral activism, social movements, or the influence of transnational networks (may they be political, racial, or economic).
The nature of this conference will be transdisciplinary in order to allow a dialogue between different approaches. We are expecting papers from a variety of fields including political science, history, law, sociology, economics, international relations and American studies.
Comité d’organisation : Hugo Bouvard (Université Paris Cité) – Olivier Burtin (Université Picardie Jules Verne) – Elisa Chelle (Université Paris Nanterre) – Françoise Coste (Université Toulouse Jean Jaurès) – Lauric Henneton (Université Versailles Saint Quentin) – Olivier Richomme (Université de Lyon 2) – François Vergniolle de Chantal (Université Paris Cité).
Comité scientifique : Olivier Burtin (Université de Picardie Jules Verne – CORPUS), Elisa Chelle (Université Paris Nanterre – ISP), Françoise Coste (Université de Toulouse, laboratoire CAS), Aurélie Godet (Université de Nantes – CRINI), Lauric Henneton (UVSQ – CHCSC), Yves-Marie Péréon (Panthéon-Assas Université – CERSA), Aurore Portet (Sciences Po Lyon, UMR Triangle), Olivier Richomme (Université Lyon 2, UMR Triangle), François Vergniolle de Chantal (Université Paris Cité, UMR LARCA), Julien Zarifian (Université de Poitiers – MIMMO).
Paper proposals (which should include the title of the paper, author(s), and a 10-line abstract) must be submitted before October 2, 2024, to the following address: USdemocracyjan25@gmail.com Acceptance will be notified by October 21, 2024.
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