Le numéro 55 de la revue Société & représentations, dont le dossier intitulé “L’oeil numérique” a été dirigé par Laurence Danguy et Julien Schuh. Les articles, signés par Marie Barras, Céline Belina, Alain Boillat, Nicola Carboni, Laurence Danguy, Nathalie Dietschy, Théodora Domenech, Daniel Foliard, Jean-Paul Fourmentraux, Thomas Gauffroy, Adrien Jeanrenaud, Béatrice Joyeux-Prunel, Frédéric Kaplan, Gaëlle Kovaliv, Isabella di Lenardo, Alberto Romele, Julien Schuh, Marta Severo, Olivier Stucky, et Cédric Viaccoz, explorent la question de la formation de notre regard, et l’effet de l’environnement numérique sur notre “oeil”.
 

Présentation du numéro lors du Festival d’histoire de l’art de Fontainebleau, le samedi 3 juin à 17 heures dans la chapelle basse

Durant cette rencontre, nous reviendrons sur la manière dont l’ère numérique modifie notre rapport aux images : l’émergence d’un imaginaire de la techno-surveillance (l’œil espion) ; les transformations du regard et des formats (l’œil orienté), la connaissance et la gestion des archives picturales (l’œil augmenté). Cette séance sera également l’occasion de discuter des enjeux des outils de génération automatique d’images, et de ce qu’ils impliquent pour le futur de notre mémoire graphique.

 
Intervenants : Isabella Di Lenardo (École Polytechnique de Lausanne), Jean-Paul Fourmentraux (Aix-Marseille Université EHESS), Julie Verlaine (Université de Tours), Julien Schuh (Université Paris Nanterre CNRS), Laurence Danguy (Université de Lausanne), Nathalie Dietschy (Université de Lausanne). 

Résumé :

La relation de l’homme à son environnement numérique s’est caractérisée dès l’origine par un double mouvement de fascination et de répulsion, mis en scène par les artistes via différents médiums. À partir des années 1990, le numérique a colonisé l’ensemble de la sphère sociale et en a saturé les espaces, libérant aussi à cette occasion une anxiété propre à nourrir des fantasmes paranoïaques.

L’attitude de l’homme face au numérique pose alors question : sa prétendue passivité masque mal, en réalité, la profonde défiance qu’il entretient à son égard. L’acuité de cette méfiance s’est révélée par l’ampleur des théories complotistes, ainsi celle liée au vaccin contre le covid, qui aurait permis d’implanter une puce dans le corps de ceux l’ayant reçu – ce que l’on pourrait appeler un « oeil numérique », digne d’Orwell. Chercheurs et artistes ne sont pas épargnés, les uns dépendant des sources toujours plus nombreuses à disposition dans de gigantesques bases de données en ligne, les autres bousculés par des programmes d’intelligence artificielle qui questionnent leurs pratiques créatives. C’est que le numérique actualise en fait une question ancienne : où et comment se forme le regard ?

Le sommaire :

Page 9 à 11
Page 13 à 54
Page 55 à 69
Page 71 à 97
Page 99 à 123
Page 125 à 146
Page 147 à 162
Page 163 à 177
Page 179 à 201
Page 203 à 226
Page 227 à 247
Page 249 à 267

Lieux et ressources

Page 271 à 284

Regards croisés

Page 287 à 308

Trames

Page 311 à 320

Retours sur…

Page 323 à 336

Actualités

Page 339 à 348

Grand entretien

Page 351 à 367

Hors cadre

Page 371 à 389