Présentation du numéro lors du Festival d’histoire de l’art de Fontainebleau, le samedi 3 juin à 17 heures dans la chapelle basse
Résumé :
La relation de l’homme à son environnement numérique s’est caractérisée dès l’origine par un double mouvement de fascination et de répulsion, mis en scène par les artistes via différents médiums. À partir des années 1990, le numérique a colonisé l’ensemble de la sphère sociale et en a saturé les espaces, libérant aussi à cette occasion une anxiété propre à nourrir des fantasmes paranoïaques.
L’attitude de l’homme face au numérique pose alors question : sa prétendue passivité masque mal, en réalité, la profonde défiance qu’il entretient à son égard. L’acuité de cette méfiance s’est révélée par l’ampleur des théories complotistes, ainsi celle liée au vaccin contre le covid, qui aurait permis d’implanter une puce dans le corps de ceux l’ayant reçu – ce que l’on pourrait appeler un « oeil numérique », digne d’Orwell. Chercheurs et artistes ne sont pas épargnés, les uns dépendant des sources toujours plus nombreuses à disposition dans de gigantesques bases de données en ligne, les autres bousculés par des programmes d’intelligence artificielle qui questionnent leurs pratiques créatives. C’est que le numérique actualise en fait une question ancienne : où et comment se forme le regard ?
Le sommaire :
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