A l’approche des élections de 2024, les lois contre les personnes LGBT+ se multiplient dans les Etats conservateurs. Un pari électoraliste qui n’est même pas gagnant : l’opinion publique semble ne pas adhérer à cette course aux mesures répressives.
Aux Etats-Unis, cela fait déjà plusieurs années que des lois s’attaquant aux droits des minorités sexuelles et de genre sont soumises au vote des législatures d’Etats. Cependant, le mouvement semble encore s’amplifier depuis quelques mois : rien que depuis le début de l’année 2023, près de 80 lois de ce type ont été adoptées, selon le décompte de l’Union américaine pour les libertés civiles. Dans onze Etats, il est aujourd’hui illégal pour un·e enseignant·e d’évoquer les minorités sexuelles et de genre dans les écoles publiques. Dans plus de la moitié des Etats du pays, des centaines de livres ont été retirés des étagères des bibliothèques scolaires car ils traitaient de thématiques LGBT+. Au Tennessee ou au Montana, des lois ont également été votées pour interdire les performances de drag-queens et de drag-kings en présence de mineur·es, si bien que le procureur du comté de Blount, au Tennessee a annoncé son intention d’interdire le festival des fiertés qui devait s’y tenir le 2 septembre.