En 1867, une loi est à l’origine du dominion du Canada, un État autonome, membre de l’Empire britannique, mais pas encore totalement souverain.
« En 1867, le dernier jour de juin était un dimanche, et puisque le lundi, le jour du Dominion, devait être férié, les Canadiens avaient bénéficié de ce cadeau peu commun pour leur génération : un week-end de trois jours. Les fermiers, leurs femmes et leurs enfants étaient en chemin pour rendre visite à la famille ou aux amis.
La grande table de la cuisine d’hiver […] avait été rallongée pour accueillir six ou sept personnes de plus, et on avait prévu une pièce de boeuf, ou des jambons du fumoir, avec des pommes de terre et des pois nouveaux. L’après-midi, tout le monde était allé à l’église, les femmes vêtues de leur plus belle crinoline, et il faisait si beau et si chaud qu’elles craignaient que leur robe ne colle aux bancs de chêne vernis. »
C’est par ces pages, dignes d’un roman, que l’historien canadien Donald Grant Creighton (1902-1979) décrit cette journée du 1er juillet 1867 où est née la Confédération canadienne, faisant revivre un Canada simple, rural et co …
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Laurence Cros est docteur en études canadiennes, elle enseigne l’histoire et la civilisation des États-Unis et du Canada à l’Université de Paris. Elle a écrit La Représentation du Canada dans les écrits des historiens canadiens anglophones (Presses Sorbonne-Nouvelle).