Les Lumières de la jeunesse
Les réécritures pour le jeune public au XVIIIe et au début du XIXe siècle
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Résumé
Le siècle des Lumières constitue un moment important dans l’émergence de la littérature pour la jeunesse en France. La production destinée aux jeunes lecteurs rassemble alors non seulement des ouvrages initialement rédigés pour ce public, mais aussi des réécritures qui lui sont adressées. Éditions adaptées, abrégés, imitations plus libres : ces réécritures s’attachent à des œuvres fort diverses, des classiques de l’Antiquité aux fictions modernes, en passant par les discours historique et scientifique. Elles forment un genre littéraire qui se consolide au XVIIIe et au début du XIXesiècle, en intégrant plusieurs questions qui sont au cœur de la pensée des Lumières, notamment en matière d’éducation. Le présent ouvrage se propose d’explorer cette production peu étudiée jusqu’à ce jour. Les contributions abordent les multiples facettes du genre, en s’intéressant aux réécritures des œuvres de différents auteurs : Cicéron, Plutarque, La Bruyère, Rousseau, Perrault, Villeneuve, Defoe, Cervantès, Fielding, Newton, Raynal, Buffon. En se penchant sur les enjeux liés à l’apparition de la littérature pour le jeune public, elles jettent un regard original sur la culture écrite des Lumières.
Ugo Dionne est professeur agrégé au Département des littératures de langue française de l’Université de Montréal. Ses travaux et son enseignement portent sur la littérature française d’Ancien Régime, ainsi que sur l’histoire et la poétique du roman.
Michel Fournier est professeur agrégé au Département de français de l’Université d’Ottawa. Ses recherches portent sur la littérature française d’Ancien Régime et sur des questions de réception.
Table des matières
- MICHEL FOURNIER et UGO DIONNE. Introduction. Les adaptations et les réécritures ‘à l’usage de la jeunesse’ au siècle des Lumières : du dispositif ‘scolaire’ au genre littéraire
- I. Adapter la morale
- MARC ANDRÉ BERNIER, Humanisme jésuite et pédagogie des Lumières. Les Pensées de Cicéron à l’usage de la jeunesse de l’abbé d’Olivet
- GENEVIÈVE BOUCHER, Les réécritures de Plutarque à l’intention de la jeunesse sous le Consulat et l’Empire
- MICHEL FOURNIER, Les adaptations et imitations de La Bruyère pour le jeune public
- MARIE-EMMANUELLE PLAGNOL-DIÉVAL, L’Emile de Rousseau par Mme de Genlis: édition ou réécriture? Notes bruyantes et émondage silencieux
- II. Réécrire le roman
- JEAN-PAUL SERMAIN, Le conte de fées et le projet pédagogique. Leprince de Beaumont face à Perrault et à Villeneuve
- ISABELLE NIÈRES-CHEVREL, De l’adaptation à la réécriture; faire naître la robinsonnade (1766-1818)
- YEN-MAI TRAN-GERVAT, Don Quichotte pour la jeunesse en France au dix-huitième siècle et au début du dix-neuvième siècle
- FRÉDÉRIC OGÉE, ‘Quiconque l’a connu n’en a jamais dit que du bien’: remarques sur Le Tom Jones des enfans (1812)
- III. Vulgariser la science
- JOËL CASTONGUAY-BÉLANGER, Newton raconté aux enfants
- SÉBASTIEN CÔTÉ, Usages de la Nouvelle-France dans Le Raynal de la jeunesse
- SWANN PARADIS, Changer en hochet le sceptre du génie: Le Buffon de la jeunesse et ses avatars
- Résumés
- Bibliographie
Critiques
- “This important volume from an authoritative international team of authors sheds significant new light on the comparative development of post-war Conservatism in the western world.”
– Stuart Ball, Professor Emeritus, University of Leicester, UK - “The rich essays collected in this illuminating volume show that the rise of right-wing politics in the United Kingdom, the United States, and France since the 1970s was a remarkably transnational phenomenon. As they attacked social democracy and cultural pluralism, right-wing movements borrowed ideas, visions, vocabularies, and tactics from each other, adapting them to their own national idioms and using advances in one country to win advances elsewhere. Anyone interested in confronting the problems that have proliferated in the wake the right’s reconfiguration of politics – surging inequality, belligerent ethno-nationalism, worker disempowerment and insecurity, and lost faith in the capacity for democratic self-government – has much to learn about the origins of these problems from this important book.”
– Joseph A. McCartin, Georgetown University, USA, author of Collision Course