Album Holker
Echantillons textiles et espionnage industriel au XVIIIe siècle
Publication | Critiques
Résumé
Les Éditions des Arts Décoratifs publient le fac-similé d’un album d’échantillons textiles unique en son genre, internationalement connu sous le nom d’album Holker.
Manufacturier britannique, John Holker (1719-1786), alors exilé en France, rapporte des échantillons d’étoffes produites en Angleterre dans le cadre d’une
mission d’espionnage industriel pour le compte de Louis XV. Il les rassemble
dans un manuscrit aujourd’hui conservé au musée des Arts décoratifs à Paris.
Rien ne prédestinait John Holker, modeste apprêteur textile de Manchester, au succès industriel. Catholique et partisan des Stuart, il participe en 1745 à une tentative de renversement de la monarchie protestante en place. Condamné à mort et emprisonné en Angleterre, il s’évade et s’exile en France. Il entre ensuite en tant que capitaine dans un régiment d’infanterie écossais du royaume de France. En 1751, Holker retourne en Angleterre, alors qu’il y est toujours recherché, avec pour mission de recruter des artisans connaissant les techniques de fabrication de textile anglaises ainsi que de rapporter des outils et des échantillons. En reconnaissance de cette mission périlleuse, l’État français soutient financièrement l’établissement par Holker à Rouen de manufactures de coton utilisant les technologies anglaises. En 1755,
Holker est nommé inspecteur général des manufactures, chargé de promouvoir l’industrie textile en France.
Le livre
Dans l’album Holker, chaque échantillon est accompagné d’un descriptif technique manuscrit qui précise la qualité des étoffes, le prix, les dimensions et les procédés de fabrication. Cet album doit sa célébrité au fait qu’il conserve parmi les plus anciens échantillons de toile de jean.
Entièrement bilingue, cet ouvrage comprend la reproduction en facsimilé de l’album, accompagnée d’une dizaine de contributions scientifiques
et d’une transcription du texte manuscrit.
Universitaires, conservateurs et spécialistes français et anglais y étudient l’album sous divers angles : la mondialisation des échanges, la traite
négrière, l’espionnage industriel entre France et Angleterre et leur rivalité
économique, le goût pour le coton et son rôle dans l’histoire de la mode, etc.
L’ensemble témoigne des liens étroits entretenus par la France et le Royaume-
Uni depuis des siècles et constitue une publication de référence pour l’histoire
des textiles.
Les contributeurs
- Denis Bruna, conservateur en chef au musée des Arts décoratifs à Paris,
collections modes et textiles antérieures à 1800. - Serge Chassagne, professeur émérite d’histoire moderne à l’Université Lumière Lyon 2
- Ariane Fennetaux, maîtresse de conférences HDR en histoire
britannique à Université Paris Cité - Pascale Gorguet Ballesteros, conservateur en chef du patrimoine au palais Galliera, département costumes xviiie siècle et poupées, enseignant chercheur
à Sorbonne Université - Liliane Hilaire-Pérez, professeure d’histoire moderne à Université Paris Cité, directrice d’études à l’EHESS
- Beverly Lemire, Professor & Henry Marshall Tory Chair, University of Alberta
- Philippe Minard, professeur d’histoire à l’Université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis, directeur d’études à l’EHESS
- Giorgio Riello, Professor of Early ModernGlobal History at the European University Institute, Florence, Italy
- John Styles, Professor Emeritus in History at the University of Hertfordshire, Honorary Senior Research Fellow at the Victoria and Albert Museum
- Philip A. Sykas, Reader in Textile History at the Manchester Metropolitan University
Critiques
- “This important volume from an authoritative international team of authors sheds significant new light on the comparative development of post-war Conservatism in the western world.”
– Stuart Ball, Professor Emeritus, University of Leicester, UK - “The rich essays collected in this illuminating volume show that the rise of right-wing politics in the United Kingdom, the United States, and France since the 1970s was a remarkably transnational phenomenon. As they attacked social democracy and cultural pluralism, right-wing movements borrowed ideas, visions, vocabularies, and tactics from each other, adapting them to their own national idioms and using advances in one country to win advances elsewhere. Anyone interested in confronting the problems that have proliferated in the wake the right’s reconfiguration of politics – surging inequality, belligerent ethno-nationalism, worker disempowerment and insecurity, and lost faith in the capacity for democratic self-government – has much to learn about the origins of these problems from this important book.”
– Joseph A. McCartin, Georgetown University, USA, author of Collision Course