Houses & Homes. Photographier la maison aux Etats-Unis, 1930-1990
Publication | Critiques
Résumé
Photographie documentaire et célébration de la maison individuelle sont deux axes essentiels de la culture visuelle des États-Unis. Cet essai s’attache à analyser leurs relations, à partir de l’œuvre fondatrice de Walker Evans dans les années 1930, sur fond d’imaginaires et d’imageries qui remontent au dix-neuvième siècle.
Walker Evans a placé la maison au cœur de son approche de la culture américaine – de ses premières enquêtes architecturales à son séjour chez des métayers de l’Alabama dont est issu Let Us Now Praise Famous Men (1941), en passant par la formule du « portrait de maisons » mise en place dans American Photographs (1938). Avec lui, le motif de la maison devient une manière de regarder les espaces ordinaires, entre inconnu et déjà-vu, lyrisme et neutralité, voire empathie et ironie, qu’adopteront, chacun à leur manière, des artistes américains comme Robert Adams, Lewis Baltz, Dan Graham ou Stephen Shore.
La fécondité photographique de ce sujet s’explique aussi par la rencontre de regards qui relèvent autant de projets esthétiques que d’enjeux intellectuels, politiques et sociaux. Qu’il s’agisse des enquêtes documentaires des années 1930, du moment « pop » des années 1970 en architecture, de la critique des banlieues pavillonnaires ou encore de nouvelles formes d’étude de la culture matérielle, l’intérêt pour les maisons manifeste une attention aux situations collectives ou communes qu’incarne, par excellence, ce lieu commun de l’individualité.
- L’auteure:
Eliane de Larminat est docteure en études anglophones de l’Université de Paris (ED 131), ATER à l’université Paris 13 et membre associée du LARCA-UMR 8225.
Critiques
- “This important volume from an authoritative international team of authors sheds significant new light on the comparative development of post-war Conservatism in the western world.”
– Stuart Ball, Professor Emeritus, University of Leicester, UK - “The rich essays collected in this illuminating volume show that the rise of right-wing politics in the United Kingdom, the United States, and France since the 1970s was a remarkably transnational phenomenon. As they attacked social democracy and cultural pluralism, right-wing movements borrowed ideas, visions, vocabularies, and tactics from each other, adapting them to their own national idioms and using advances in one country to win advances elsewhere. Anyone interested in confronting the problems that have proliferated in the wake the right’s reconfiguration of politics – surging inequality, belligerent ethno-nationalism, worker disempowerment and insecurity, and lost faith in the capacity for democratic self-government – has much to learn about the origins of these problems from this important book.”
– Joseph A. McCartin, Georgetown University, USA, author of Collision Course