Un glaive pour un royaume
La querelle de la milice dans l’Angleterre du XVIIe siècle
Publication | Critiques
Résumé
La culture politique anglaise a longtemps été marquée par une hostilité tenace à l’égard des armées de métier, associées aux « monarchies militaires » comme l’Espagne, la France ou, au XVIIIe siècle, la Prusse. À ce contre-modèle continental, l’Angleterre opposait les vertus prétendument immanentes d’une milice civique constituée de non-professionnels de la guerre, chez qui l’amour de la liberté et de la patrie primait sur tout instinct mercenaire. La milice était considérée comme fondatrice du droit et des libertés, en même temps qu’elle devait servir de garante de l’ordre public. À partir d’une relecture de l’histoire longue de l’Angleterre et d’une analyse comparée des régimes républicains depuis l’Antiquité, se mit en place un mythe politico-constitutionnel qui devait perdurer longtemps après le siècle des révolutions. La présente étude se propose de revisiter les origines de ce mythe à l’aune de sources nouvelles, en montrant notamment que la distinction traditionnelle entre milices civiques et armées de métier relevait en grande partie d’une construction rhétorique, encouragée par l’extraordinaire vitalité des débats politiques et religieux qui ont entouré les révolutions de 1640-1649 et de 1688-1689, ainsi que l’Interrègne (1649-1660) et la période de la Restauration (1660-1688). La milice constitua en réalité un objet de controverse non moins vif que les armées de métier, s’inscrivant à l’intérieur d’un débat plus large sur les capacités de défense d’une puissance internationale en devenir.
Critiques
- “This important volume from an authoritative international team of authors sheds significant new light on the comparative development of post-war Conservatism in the western world.”
– Stuart Ball, Professor Emeritus, University of Leicester, UK - “The rich essays collected in this illuminating volume show that the rise of right-wing politics in the United Kingdom, the United States, and France since the 1970s was a remarkably transnational phenomenon. As they attacked social democracy and cultural pluralism, right-wing movements borrowed ideas, visions, vocabularies, and tactics from each other, adapting them to their own national idioms and using advances in one country to win advances elsewhere. Anyone interested in confronting the problems that have proliferated in the wake the right’s reconfiguration of politics – surging inequality, belligerent ethno-nationalism, worker disempowerment and insecurity, and lost faith in the capacity for democratic self-government – has much to learn about the origins of these problems from this important book.”
– Joseph A. McCartin, Georgetown University, USA, author of Collision Course